/ octobre 30, 2019/ Green au quotidien, on découvre !

Nous sommes de plus en plus dans une démarche de « mieux consommer ». Mais lorsque l’on fait ses courses, pas évident de s’y retrouver et de savoir à qui faire confiance : bio ou local ?

Je me suis rendue compte que c’est une question qui taraude beaucoup de personnes. On a même parfois cette douce sensation de se faire avoir en achetant des produits censés être sains et bio. Alors, pour essayer de s’y retrouver, je vous propose un état des lieux des produits bio par rapport aux locaux.

Vers qui se tourner ?

Les produits bio comme locaux se trouvent facilement : dans les commerces de proximité ou marchés.

Mais la question du bio me fait de plus en plus réfléchir. Il fleurit un peu partout comme si c’était facile, tout d’un coup, de produire bio, du moins chez les industriels.

Mais faut-il qu’un produit soit forcément bio et cher pour être bon ? Sommes-nous si habitués aux produits trafiqués que l’on doute de la qualité de chaque produit ? Certains cultivent de manière éthique et sans pesticide mais n’ont pas forcément la capacité de passer en bio.

Bio versus Local

bio ou local

Pesticides

  • Une chose est sûre, selon l’ONG « Générations futures », 72 % des fruits et 41 % des légumes non bio présentent des traces de pesticides. Malheureusement, le bio utilise également certains pesticides, notamment pour éviter de perdre une récolte entière. Le plus nocif est le cuivre qui n’est pas biodégradable. Quoiqu’il en soit, les produits bios en comportent mais nettement moins que les autres cultures, du moins en France. Car chaque pays a ses réglementations concernant les produits et dosage autorisés.
  • La répartition des cultures peut avoir un effet : les pesticides utilisés sur une parcelle vont-ils s’arrêter net à la frontière d’une parcelle bio située à proximité ? J’en doute.
  • Sur un marché, il faut se fier à la bonne foi du producteur pour savoir si des pesticides sont utilisés. Il va falloir oser demander le mode de culture et la provenance, mais ce sera tout à votre avantage. Et je vous rassure, quand je le fais moi-même, beaucoup d’oreilles se tendent pour écouter la réponse ! Car vous pourrez trouver par exemple des maraîchers pratiquant la rotation des cultures, évitant ainsi la prolifération de nuisibles propre à une monoculture. C’est la nature qui reprend ses droits et qui se défend toute seule.
bio ou local ?

Santé

  • On dit que le bio évite les maladies. Je le crois volontiers : ce que l’on mange entre dans le processus d’une bonne santé. Mais nous avons vu que le bio utilisait également des pesticides, à moindre dose certes, mais quand même. Alors comment savoir si le bio d’aujourd’hui est toujours valable ?
  • Une tomate locale non bio mais bichonnée par son producteur apporte autant de nutriments et de vitamines que sa version bio.
  • Alors au delà des effets bénéfiques sur notre santé, si un fruit ou un légume a du goût et qu’il n’est pas gorgé d’eau, n’est-ce pas là la preuve d’un bon produit ?

Impact environnemental

  • Tout d’abord, on oublie les produits bio des grandes surfaces : mais pourquoi sont-ils tous emballés dans des cagettes en carton puis dans des blisters ? C’est peut-être plus chic et rassurant pour certains mais pour moi cela va à l’encontre de ma démarche.
legumes bio des supermarches
  • Ensuite, et point non négligeable, tous les produits bio ne viennent pas de France (60% des fruits sont importés par exemple ). Et au delà du problème de l’empreinte carbone, j’estime que nous avons en France des produits suffisamment bons pour ne pas avoir à les importer. Donc privilégier le Made in France c’est bien, mais favoriser les producteurs en filière courte c’est encore mieux.
  • Enfin, comment être sûr que le produit est bien local ? On remarque assez facilement les producteurs locaux sur un marché par leurs cagettes :
    • si elles sont en plastique, pleine de terre et bien usées, c’est qu’elles ont l’habitude de servir et qu’elles ont été remplies le matin directement du potager.
    • Si ce sont des cartons « siglés » et des cagettes bien propres avec une belle étiquette colorée, cela provient surement d’un négociant et donc de plus loin. Ce qui me fait douter également, c’est de voir des bananes importées à côté d’une pêche dite « du verger ».
pommes bio

Il existe également des magasins qui affichent clairement la provenance comme Ecomiam (dans l’ouest). Pour plus d’infos c’est par ici.

Impact financier

  • Le bio coûte plus cher. C’est un fait : de 20 à 30% de plus. Mais c’est inévitable compte tenu de la culture qui demande plus d’espace, d’investissements et qui engendre plus de pertes répercutées du coup sur le consommateur.
  • Si le prix de votre produit est très bas, évitez de vous dire que c’est une bonne affaire. C’est qu’il y a une raison : produits sous serre, importés ou encore récoltés dans un pays qui sous-paye sa main d’oeuvre.
  • Le local, sans être forcément bio, coûte le même prix voir moins cher que les produits de grandes surfaces mais pour une qualité 100 fois meilleure. Sans intermédiaire, ils sont gagnants et nous aussi !

Conclusion

Et oui…. manger sain est un sport à part entière !!! Au final, tout est une question de confiance : il faut savoir d’où viennent les produits, échanger avec les producteurs, s’assurer de leur provenance. Cela demande un peu de boulot au début, mais lorsque l’on sait où aller, c’est comme trouver le Saint-Graal !

Et je dois dire que plus je cherche à manger sainement, plus je me pose de questions ! Car cette mode du bio, censée être la meilleure pour notre santé, ne va t’elle pas abaisser la qualité des produits ? Les grandes surfaces se vantent toutes de vouloir créer des espaces ou même des magasins dédiés au bio. On imagine aisément la pression sur les prix qui va devoir s’opérer sur les producteurs afin de rester concurrentiel.

Quoiqu’il en soit, je n’ai jamais trouvé de bons produits dans les grandes surfaces, bio … ou pas !

Donc, vous l’aurez compris, on fait ce qu’on peut et comme on le sent. Nous ne sommes pas obligés d’être ou tout bio ou circuit court. Il faut avancer en fonction des changements de mode de consommation qui s’opèrent. Pour ma part, je favorise les producteurs de quartier que j’ai identifiés : ils ne sont pas tous bio mais ils ont une culture raisonnée et j’ai confiance en leur discours. Quand on fait ce métier, on met à l’honneur les valeurs que l’on défend.

Et puis pour être honnête, certains produits bio sont vraiment trop cher. Manger bio d’accord mais pas à n’importe quel prix !

Petit bonus : si vous voulez pousser le vice jusqu’au bout, il faut aussi éradiquer les produits bourrés de substances chimiques que l’on met sur son corps. C’est pour cela que je fais mon shampoing (ici) et mon baume à lèvres maison (ici). C’est un petit début…mais un début quand même !

A vous :

N’hésitez pas à partagez vos habitudes, vos astuces, votre vécu ! On cherche tous à mieux consommer !

Ou achetez-vous vos fruits et légumes ?

Etes-vous plus sensibles au bio ou au circuit court ? Les deux ?

Sources :

https://e-rse.net/agriculture-biologique-pesticides-autorises-271256/#gs.0n2frjhttps://www.lopinion.fr/edition/economie/faut-pas-prendre-clients-bio-canards-sauvages-181597

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Like a princess
04/11/2019 12:51

Coucou,
Pour ma part, je privilégie toujours le bio, même si le mieux reste que le produit soit bio ET local : et c’est possible! Le mieux est d’aller directement chez le petit maraîcher bio du coin 🙂

Anna Kordelia
05/11/2019 14:41

Hello,
Merci pour cet article intéressant. J’évite des grandes surfaces et j’achète des produits locaux 🙂 Le pas suivant à franchir sera de passer aux produits de beauté fait maison.